Face à une pression accrue sur les systèmes de santé locaux, le CHU de Nantes et l’hôpital de Cholet ont pris la décision d’activer leur plan blanc, niveau 2, ce 6 janvier. Cette mesure d’urgence fait suite à une activité particulièrement intense dans les services d’urgences pour adultes, exacerbée par une épidémie de grippe qui frappe l’ensemble du territoire national. La situation est d’autant plus critique que l’intensité de l’épidémie de grippe s’est récemment accentuée, mettant en lumière les défis auxquels sont confrontés les établissements de santé et le personnel médical.
Les services d’urgence des hôpitaux de Nantes et Cholet sont sous tension en raison de l’afflux de patients. Olivier Terrien, représentant syndical de la CGT au CHU de Nantes, rapporte que jusqu’à 120 patients se trouvaient encore aux urgences en attente de soins ou d’une place dans les services d’hospitalisation. Certains patients âgés de plus de 80 ans ont même attendu plus de 92 heures. Cette situation met en évidence la nécessité d’une augmentation des capacités d’hospitalisation, une mesure que le CHU de Nantes a prise en déclenchant le plan blanc.
Le déclenchement du plan blanc entraîne des répercussions significatives sur l’organisation et la priorisation des soins. La direction de l’hôpital a été contrainte de déprogrammer certaines interventions chirurgicales pour libérer des lits, une décision qui, bien qu’inévitable, rallonge les délais de prise en charge pour d’autres patients. Olivier Terrien souligne que cette situation, bien que nécessaire, est « complètement inacceptable » en raison de l’impact sur les patients dont l’état de santé pourrait s’aggraver. Il met également en lumière la pression énorme sur le personnel, déjà épuisé, qui doit parfois travailler sur ses jours de repos ou pendant ses congés annuels, faute de ressources suffisantes pour répondre à la demande.
Pour faire face à cette crise, le CHU de Nantes a pris plusieurs mesures, notamment la réorganisation des activités de soins, l’augmentation des capacités d’hospitalisation, et une coopération renforcée avec d’autres établissements de santé dans la région. Ces actions ont pour but de soulager les urgences et d’assurer que chaque patient reçoive l’attention et les soins nécessaires. La direction de l’hôpital a également exprimé sa reconnaissance envers le personnel soignant, dont l’engagement et la mobilisation sont essentiels pour gérer cette situation difficile.
L’augmentation du nombre de lits disponibles, le renforcement des moyens médicaux et paramédicaux aux urgences, et l’ouverture de plages supplémentaires de scanner sont parmi les mesures prises pour améliorer la prise en charge des patients. Une cellule de crise dédiée évalue quotidiennement la situation pour ajuster les moyens déployés au plus près des besoins.
Ces événements récents soulignent l’importance d’une gestion proactive des crises sanitaires et de la préparation des hôpitaux à faire face à des situations d’urgence. Ils rappellent également le rôle crucial du personnel soignant, dont l’engagement et le dévouement sont indispensables pour surmonter ces défis.