Anli Djamadar, oscillant entre ses racines mahoraises et son quotidien nantais depuis 2019, s’est rendu à Mayotte trois semaines après le dévastateur passage du cyclone Chido. Venu en renfort de l’équipe de Mayotte La Première, il partage son ressenti face à l’ampleur des dégâts observés. L’image d’arbres réduits à de simples silhouettes dans un paysage où la verdure commence timidement à reprendre ses droits illustre l’impact considérable de la catastrophe sur la faune et la flore locales.
La route du nord empruntée par Anli pour retrouver sa famille s’est révélée jonchée de décharges à ciel ouvert, témoignant des efforts de nettoyage colossaux à venir. À Mtsahara, son village, l’absence d’électricité et de réseau mobile, couplée à des coupures d’eau fréquentes, témoigne de la précarité des conditions de vie post-cyclone. Malgré ces difficultés, la résilience de la population locale face à l’adversité est palpable. Anli relate les retrouvailles avec sa grand-mère et sa mère, saines et sauves mais profondément marquées par l’épreuve.
La mission d’Anli s’inscrit dans un contexte de mobilisation collective pour la reconstruction. Les équipes de Mayotte La Première, malgré les dommages subis par leurs locaux et les pertes personnelles, ont maintenu la diffusion des informations, soulignant l’importance de la communication en temps de crise. L’optimisme se dessine progressivement, symbolisé par le retour des couleurs et des toits sur les collines, signe d’une vie qui cherche à se reconstruire.
Anli souligne l’importance de ne pas oublier les populations rurales dans les efforts de reconstruction. Le traumatisme vécu par les habitants, confrontés à la mort et à la destruction, appelle à une solidarité renforcée pour surmonter collectivement les séquelles du cyclone. Les témoignages de survie recueillis par Anli auprès des locaux reflètent une gratitude pour la vie, malgré les pertes et les défis à relever.
La mission d’Anli à Mayotte, bien que temporaire, est représentative de l’esprit de résilience et de solidarité qui anime les équipes sur place et la population. Cet élan commun vers la reconstruction et la reprise symbolise l’espoir d’un avenir renouvelé pour Mayotte, malgré l’adversité.